• Dans le Talmud,les goys sont des animaux

     

    Tribune] Le Talmud : qu'est-ce que c'est ? - La culture générale

     

    (Un goy est un non-juif,un chrétien selon les israélites.Le pluriel est goyim)

     

     

    Au Moyen Âge, chrétiens et juifs convertis au christianisme lancent des accusations envers le Talmud au cours de disputations publiques, disant y trouver des passages démontrant le rejet inhérent au judaïsme envers les goyim. Certaines reviennent de façon récurrentes :

     

    que, dans le Talmud, les goyim sont exclus du genre humain et traités d'animaux ;

    qu'il est interdit, sous peine de mort, d'enseigner aux goys le Talmud ;

    que les Juifs ont juré une guerre éternelle aux chrétiens ;

    qu'ils remercient Dieu tous les jours de ne pas les avoir faits goyim.

    La première de ces accusations, qui connaîtra une grande longévité puisqu'elle figurera encore dans le procès de Mendel Beilis au xxe siècle, repose sur une citation de Keritot 6b, réitérée dans Yebamot 61a : « « Vous êtes nommés adam (homme), et les nations du monde ne sont pas nommées adam ».

     

    Ce passage du Talmud rapproche en fait deux versets bibliques, Lévitique 18:5 qui porte le terme ha-adam, c'est-à-dire l'homme en général, et Ézéchiel 34:31, dans lequel figure adam, c'est-à-dire, selon le Talmud, Adam, la lignée messianique qui descend du premier homme au fils de l'Homme, seule soumise à l'ensemble des lois de la Torah19.

    L'accusation chrétienne se base donc sur une traduction identique de deux termes différents, ha-adam et adam, qui se lit « Vous êtes nommés adam (homme), et les nations du monde ne sont pas nommées ha-adam » (la lignée messianique soumise à la Halakha). C'est d'ailleurs en conséquence de cette exonération des règles de la Halakha qu'il était de coutume parmi les Juifs d'employer des Gentils qui accomplissaient les tâches interdites aux Juifs le Sabbath, comme allumer un feu, bien que cet usage fût stricto sensu déconseillé par le Talmud. Ces Gentils étaient appelés goy chel chabbath ou selon une appellation yiddisch plus courante shabbes goy, et de nombreux rabbins rédigèrent des responsa en faveur du maintien de cet usage20.

     

    La seconde accusation (interdiction sous peine de mort d'enseigner le Talmud aux gentils) est basée sur la sentence d'un Sage dans Sanhédrin 59a, « un Goy qui étudie la Torah et un Juif qui l'y aide devraient être mis à mort. » Outre le fait qu'il n'y est pas question du Talmud mais de la Torah, il ne s'agit pas d'une décision mais d'une discussion entre deux collègues, dont le second (auquel le Talmud donne raison) rétorque qu'« un Goy qui étudie la Torah est comme un Grand-Prêtre » (Cohen gadol)6.

    Les apologues du Talmud enseignent ailleurs que la Torah fut proposée aux 70 nations, avant Israël21, et que les commandements furent enseignés en 70 langues22, ceci afin de souligner l'universalité de son message.

     

    La troisième accusation (les Juifs ont juré une guerre éternelle aux chrétiens) est basée sur la sentence « c'est une règle connue, qu'Esaü hait Jacob23 ». Or, Esaü est allégoriquement associé à Rome. Les chrétiens inversaient donc la sentence. En disant que Rome (la chrétienté) haïssait Jacob (le peuple juif), les Juifs voulaient justifier leur haine de Rome (la chrétienté). On peut cependant remarquer que l'accusation implique une inversion de la phrase, et surtout que la Rome de celle-ci est la capitale de l'Empire romain païen, et pas celle de la chrétienté. En effet, le Sage à l'origine de cet enseignement vécut en 160, à l'époque où Rome venait de détruire la Judée après l'insurrection de Bar Kokhba24 ; c'est donc la Rome de Hadrien, ses généraux et successeurs qu'il visait. En outre, le commentaire de Deutéronome 16:20 par Rabbenou Be'haye précise que « la Torah exige du juif qu'il applique le même niveau de droiture envers les goyim qu'à l'égard de ses frères juifs »6.

     

    La quatrième accusation (les Juifs remercient Dieu tous les jours de ne pas les avoir faits goyim) est basée sur la bénédiction du matin chèlo assani goy (Qui ne m'as pas fait goy) qui fut rédigée aux temps où goyim était synonyme de païens et « priaient un Dieu qui ne sauve pas25 ». Cette prière n'implique pas de rejet inconditionnel des non-Juifs.

     

    Ainsi que l'explique un rabbin conservative, « nous sommes reconnaissants à Dieu de nous avoir illuminés, de sorte qu'à la différence des païens, nous honorons le vrai Dieu et non des idoles. Il n'y a pas de supériorité inhérente à être Juif, mais nous affirmons bien la supériorité du monothéisme sur le paganisme. Bien que le paganisme existe encore de nos jours, nous ne sommes plus les seuls à croire en un Dieu [Un]26 », bien qu'au xie siècle, Rachi doive rappeler aux Juifs que les Goyim ne sont plus des païens11. Cette méfiance envers les païens n'exclut pas que ceux-ci puissent être détenteurs de grands savoirs27, ni qu'il y ait des hommes justes et pieux dans ces nations28, et que tous les justes, Juifs et Gentils, ont leur part au monde à venir12,6.

    (Source Wikipédia)