• La criminalité à Mons en Belgique

     

     

     

    Mons: la criminalité devient de plus en plus violente

    Les instances judiciaires de la police fédérale Mons-Tournai  

    21 janv. 2017 à 14:32 - mise à jour 21 janv. 2017 à 14:32

     

    Par Marie Anne Brilot

     

     

     

    Si les instances judiciaires de l’arrondissement de Mons-Tournai dresse un bilan plutôt satisfaisant de l’année 2016, le procureur du Roi Christian Henry retape sur le clou : "les effectifs de la police judiciaire fédérale et du parquet sont entre 70 et 80% par rapport au cadre prévu. On doit demander toujours plus à un nombre plus réduit de personnes et cela ne fait que s’aggraver. On ne voit pas de perspectives d’améliorations pour cette année. Si les gens qui nous gouvernent ne voient pas la réalité, on se dirige vers le clash".

     

     

    Les mots sont clairs et pourtant les faits ne diminuent pas dans l’arrondissement judiciaire Mons-Tournai. "Nous devons jouer les équilibristes au quotidien entre l’urgent et le très urgent" ajoute le procureur du Roi. François Farcy est le directeur judiciaire et il ne dit pas autre chose. "Les laboratoires sont particulièrement touchés par cette pénurie d’effectifs et il faut faire aussi avec l’âge du personnel dans certains services".

     

    Les crimes de sang ne diminuent pas

    Le parquet de Mons a enregistré près de 53.000 nouvelles affaires l’an dernier dont 24 affaires criminelles qui ont été mises à l’instruction. Un constat tiré par François Farcy:  la violence reste très présente. "Si les chiffres globaux de la criminalité sont à la baisse, des phénomènes ne cessent de s’amplifier comme les home-jacking, les home invasion (les intrusions violentes dans les habitations), les braquages. Dans tous les milieux y compris celui des stupéfiants, chaque fois qu’on mène des opérations et des perquisitions, on trouve toujours des armes, parfois très lourdes, y compris des explosifs aussi et des grenades."  C’est un souci important pour les corps de police amenés à se protéger avec une formation renforcée par rapport à cette problématique et aux affaires de terrorisme aussi qui se multiplient.

     

    Une banque de données pour les libérés conditionnels

    Depuis 2015, la plateforme I+ Hainaut permet à tout moment de savoir quel détenu bénéficie d’une libération conditionnelle et quelles sont ses obligations. Une banque de données qui concerne aujourd’hui 14 zones de police qui dépendent du Parquet de Mons. "C’est un système d’information alimenté par les employés du parquet et qui permet de disposer d’informations en direct. Un outil efficace qui nous fait gagner du temps dans les signalements lors de contrôles, avant cela nous avions de 4 à 6 mois de retard dans la transmission des informations" nous précise Christian Henry, qui ajoute : "dans les prochains mois, cette banque de données va être étendue au parquet de Charleroi et elle couvrira donc 22 zones de police". Les priorités des instances judiciaires sont claires pour 2017 : gérer les déficits en personnel, maintenir le service à la population sans oublier la lutte contre le terrorisme et la criminalité violente, organisée et internationale.